Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Le blog des nazguls en tongs
Le blog des nazguls en tongs
Publicité
Newsletter
5 abonnés
Archives
9 décembre 2014

La porte des ténèbres_la suite du concours JeBouquine 2014/2015 de Citron pyromane

Coucou

voici la suite non-finie que je voulais envoyer pour le concours JeBouquine 2014-2015 :

(le début : http://blog.jebouquine.com/j-ecris/concours-jeunes-ecrivains/la-porte-des-tenebres/)

Je restai un long moment sans bouger, guettant un nouveau bruit suspect, écoutant les petits bruits d'habitude anodins de la maison. Je n'entendais rien. Pas même ma mère en train de cuisiner, pas même ma femme en train de monter sa valise. Non, rien, du silence.

J'aime écouter le silence. Mais celui-ci était trop parfait, trop brusque. Je ne pouvais pas m'empêcher de me demander comment il avait pu arriver. Car pour moi, le silence vient, puis repart, cède la place au bruit, reste un peu pour atténuer les sons, puis s'en va pour de bon. Ce silence-là n'avait pas sa place, ce n'était pas le bon moment.

Je me concentrai à nouveau sur le long couloir sombre, froid, repoussant. Mais… en même temps attirant. Il me faisait terriblement peur pourtant je sentais mon corps tout entier désireux d'y aller, le traverser, voir ce qu'il y avait… là-bas. S'il y avait quelque chose.

Et il y a bien quelque chose au bout du tunnel, mais je ne savais pas combien cela serait important plus tard.

Je posais un pied sur la surface lisse qui s'étendait derrière la porte de l'armoire. Une autre plainte retentit. Elle venait de là-bas, cet endroit mystérieux, inconnu, et où j'allais bêtement sans prévenir personne et sans raison apparente, du moins vraiment sensée.

Et si je me retournais ? Et si j'allais prévenir ma femme, voir ma mère ? Non, au lieu de ça, je me précipitai dans ce gouffre d'obscurité sans savoir ce qui m'y attendais, sans réfléchir. Seul.

Comme je n'avais pas trouvé judicieux de prendre une lampe de poche j'avançais à tâtons, m'appuyant contre les parois, plissant les yeux pour voir ce qui se trouvait devant moi. Plus je marchais, plus les murs s'élargissaient, s'écartaient de moi. Lorsqu'il n'y eut plus de paroi du tout. Je faillis tomber mais m'arrêtai brusquement à temps. Devant moi, le vide. Réellement. Tout était noir. Le néant s'enroulait autour de moi, se faufilait un passage entre mes doigts, soufflait sur mes cheveux. Je ne pouvais pas avancer. Le tunnel s'arrêtait là, net, comme un vulgaire bout de fromage qu'on aurait coupé avec un couteau.

Que faire ? La meilleure chose, la plus sensée, la plus logique à faire aurait été, bien sûr, de revenir sur mes pas, mais cette fois encore mon corps refusa de me laisser réfléchir et me poussa violemment en avant.

Je hurlais tandis que je sentais mon estomac monter jusqu'à mes lèvres. Mes cris ne me suivaient pas, ils restaient au-dessus de ma tête, m'abandonnant à un destin incertain.

Commentez !

Citron pyromane

Publicité
Publicité
Commentaires
N
ben ouais !
N
cool!!!<br /> <br /> zo
Publicité