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Le blog des nazguls en tongs
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13 décembre 2014

Dernière chance_Deuxième chapitre de Citron pyromane et Solémie

P'tit coucou de Citron Pyromane,

voici la suite de Dernière chance :

« Et cela ne vous était jamais arrivé auparavant ? lui demanda le moine.

- Non, je ne m'en rappelle pas, répondit Méléagan, allongé sur une table.

- Quel est votre métier, mon brave ?

- Hem… désolé, mais je ne peux pas vous le dire. C'est assez… compliqué, très dur à… expliquer.

- Je vois, je vois… » Il marqua une pause et consulta un gros ouvrage qu'il prit dans une des innombrables étagères qui meublaient la salle. « Je ne connais point votre maladie, mais je peux vous certifier que d'ici un an, ou plus si Dieu le veut, vous mourrez.

- Que me conseillez-vous ? demanda nerveusement l'assassin, avec une lueur de tristesse dans les yeux.

- Je crois savoir quel est votre métier. Vous êtes assassin, n'est-ce pas ? Inutile de répondre. Ne vous inquiétez pas, cela restera entre ces murs. Je vous conseille, pour pardonner les meurtres que vous avez commis, de partir avec la croisade lancée par le pape Urbain II.

- J'en ai entendu parler. Quand va-t-elle partir ?

- Dans trois jours exactement. Allez voir le Seigneur de Castille ou un de ses vassaux, c'est l'un des principaux seigneurs qui partent à Jérusalem, en Terre Sainte. Il est venu à Paris, vous le trouverez sans peine. Il saura vous renseigner. » Le moine prit un air grave. « Je pense que c'est la seule façon pour vous de vous racheter et d'obtenir votre place auprès de Dieu. »

Méléagan partit et s'enferma, presque inconsciemment, dans sa petite demeure froide et sombre. Il avait entendu nombre de personnes disant que la nuit portait conseil, et il espérait que c'était vrai.

 

 

Ce n'étaient pas des sottises. La nuit lui avait bel et bien aidé à réfléchir. Il avait pris une décision : c'était plutôt risqué, car le cousin du Roi avait une trentaine de gardes pour le protéger, mais il savait que sa vie en dépendait, alors il allait accepter l'offre du Seigneur. Pour celui-ci il n'avait pas le choix, on ne lui laisserai pas la vie sauve s'il refusait. Mais Méléagan se promit que ce serai le dernier.

Après ça, bien qu'il ne soit pas tout à fait convaincu que la croisade lui permettrait de pardonner tous ses péchés, il partirait, de toute façon, il n'avait rien d'autre de mieux à faire. Alors autant essayer.

 

Ça y est. Il avait accepté, il se trouvait maintenant dans la grande demeure du cousin du Roi. Cette fois-ci, il allait empoisonner sa victime, et il partirait le plus vite possible. Ce sera un travail vite fait mais bien fait.

 

Sur le chemin de la résidence du Seigneur de Castille, Méléagan repensa aux dernières paroles prononcées par le Seigneur de Montespan :

« Vous avez accompli votre mission, voici votre récompense. Mais je compte sur votre discrétion pour garder ce petit ''règlement de comptes'' pour vous.»

Il détestait que les gens le prennent pour un débutant en matière de meurtre et qu'ils lui rappellent tout ce qu'il savait depuis sa tendre enfance.

Ah ! oui, son enfance, il s'en souvenait comme si s'était hier. Pendant quelques années, il avait vécu si heureux, jusqu'à ce jour, ah ! ce jour où il avait tant pleuré. Son premier crime, son tout premier crime, sa mère le regardait avec horreur, elle ne voulait plus que ce soit son fils, et son père, ah ! oui son père...

 

«Monsieur, que faites-vous ?»

Pendant qu'il pensait il n'avait pas vu qu'il était arrivé à sa destination.

« Désolé, je m'étais perdu dans mes pensées. J'aimerais parler à ton maître.

- C'est à quel sujet?

- La croisade.

- Je vais le chercher. »

Le valet avec qui il avait parlé disparut derrière un épais rideau. Il réapparut quelques minutes après accompagné de son maître.

Le seigneur de Castille demanda à son valet de les laisser seuls.

« Alors mon brave, vous voulez partir en Terre Sainte ?

- C'est exact, lui répondit poliment Méléagan.

- Alors, venez dans deux jours, à l'aube, devant le palais royal. On vous armera là-bas. »

 

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